Capitaine de la 12e division du Gotei 13, Kurotsuchi Mayuri

Lorsqu’on regarde le capitaine de la 12e division du Gotei 13, on ne sait pas vraiment quoi penser. Une apparence quelque peu extravagante, aux couleurs flashies, et aux accessoires tout aussi inhabituels. Et que dire de ce visage… Mais enfin, une bonne description vaut plus que n’importe quel regard.

En apparence, Mayuri se fait bien souvent remarquer à distance, et pas qu’un peu. Ses vêtements représentent un ensemble deux ou trois tuniques empilées les unes par-dessus les autres, la première étant probablement faite d’une matière légère supportant les deux autres. Cette dernière affiche une couleur violette, reflétant fortement les rayons du soleil, ce qui ne fait que la faire ressortir encore plus dans l’apparence immaculée du reste du costume du Capitaine de Division. Par-dessus cette première couche, se trouvent les deux pièces standard de la tenue shinigami : une tunique courte à manche longue, ainsi qu’une paire de pantalons amples, noirs tous les deux, retenus à la taille par une ceinture basique faite d’un tissu résistant. Puis, sans doute pour donner un petit côté scientifique en plus de représenter son rang de Capitaine, Mayuri porte en permanence la veste longue traditionnelle des capitaines de division, la sienne comportant le chiffre douze sur le dos. Ce qui achève de compléter la tenue simple, mais pourtant affublée d’une pointe personnelle du Capitaine de Division. Cependant on se doit tout de même d’ajouter le détail stipulant que d’une façon tout à fait inconnue, Mayuri a veillé lui-même à transformer son corps pour avoir la capacité de se fondre avec n’importe quelle matière. Une autre de ses nombreuses expériences contre nature, sans doute.

Par la suite, passons au point culminant de ce personnage : son visage. Car si certains peuvent trouver ses vêtements originaux, ils se verront abasourdis par les détails frappants du visage de ce dernier. Seuls quelques rares personnes dans tout l’univers de la Soul Society ont pu voir à quoi ressemblait le véritable visage de Mayuri Kurotsuchi. Ce visage à la peau légèrement bronzée, aux yeux calmes et mystérieux, ainsi que ces cheveux d’une couleur bleutée frappante, tout cela disparait en un instant sous un épais recouvrement destiné à donner à Mayuri son allure quelque peu bizarroïde de scientifique fêlé. Un maquillage complet, de deux couleurs inversées, recouvrent son visage dans son entièreté. D’abord une couche de blanc pour recouvrir l’intégralité de la peau de la tête qui ne soit pas recouverte par les cheveux. Par la suite, il s’agit d’un contraste total, en la couche de maquillage aussi noire que de l’encre, qui recouvre une certaine partie précise du visage, soit le front, ainsi que l’intérieur des joues jusqu’au dessus des lèvres. À ceci, pour rajouter une apparence quelque peu étrange, comme si elle ne l’était déjà pas assez, une sorte de faux sourire, constitué des lèvres constamment entrouvertes sur ses dents immaculées, se peint à chaque fois que son apparence de capitaine se place sur Mayuri. Maintenant, passons à un détail pourtant aisément visible, ses oreilles. Ou plutôt ce qui se retrouve à l’emplacement de ses oreilles. On peut y voir deux cônes, d’une couleur rappelant vaguement l’or, prendre place à l’emplacement où les oreilles seraient normalement visibles. Ces cônes peuvent également être retirés, pour se démontrer être une sorte de faux reliée par un lien d’une nature plus que douteuse. Ses ongles sont également d’une forme curieuse, certains d’entre eux affichant une longueur impressionnante sans aucune raison.

Pour finir, le détail qui attire sans doute le plus l’attention : le couvre-chef. Une sorte de pièce montée qui aurait pu ressembler à un simple chapeau rond, s’il n’avait pas eu une courroie presque ridiculement grande sur le côté, lui donnant une apparence saugrenue qui ne fait que rajouter une touche de plus à l’apparence du capitaine. Ce chapeau ne semble pas avoir d’utilité spécifique, contrairement à la majorité des parties du corps de Mayuri.

Description Morale

Mayuri n’a pas toujours été le scientifique sanguinaire et insensible qu’il est aujourd’hui. Derrière ce vernis épais et désormais malheureusement indestructible de sadisme inchangé, le capitaine de division détient l’âme d’un jeune garçon qui s’est fermé au monde pour échapper à la douleur. L’âme d’un gamin persécuté, en manque de l’amour qui aurait pu faire de lui une personne totalement différente de ce qu’elle est désormais. Mais passons sur ce détail.

Dans chaque aspect de la personnalité de Kurotsuchi Mayuri, on ne voit rien d’autre qu’une froide et implacable indifférence envers la vie et la notion de respect des êtres vivants. À ses yeux d’un jaune pétillant et dérangeant par sa profondeur et sa manière de percer jusqu’à la racine de l’âme, personne ne représente plus qu’un détritus, un éventuel rat de laboratoire de plus. Une âme inutile, qui ne pourra que se retrouver ennoblie par le fruit de ses expériences controversées au sein de la Soul Society toute entière pour ceux qui en connaissent l’existence. Expériences qu’il utilise pour renforcer le déjà presque incommensurable réseau de recherches, résultats et données qu’il possède dans ses quartiers, la section de Recherche Technologique du Seireitei, éloigné des bâtiments généraux et de l’académie des shinigamis, pour laquelle elle dispense pourtant des cours particuliers. Le Capitaine de Division ne traite personne avec respect, ou du moins, s’il y est obligé, c’est de mauvaise foi, et avec une certaine pointe d’amertume et d’ironie persistant dans sa voix. Tout simplement parce que selon sa façon de penser, personne n’est égal à lui. Personne ne mérite son divin respect. La seule personne qui pourrait mériter une infime considération est sa fille créée de toutes pièces par ses propres mains, Kurotsuchi Nemu. Et encore, il semble pourtant prendre un malin plaisir à la corriger avec une rare sévérité pour n’importe quelle raison, qu’elle soit valable ou non. On préfère ne pas imaginer ce qu’il ferait aux autres shinigamis qui iraient le contrarier…

En général, Mayuri semble démontrer une estime personnelle que beaucoup considèrent comme carrément démesurée. C’est à peine s’il ne se prend pas pour un dieu. Aussi supporte-t-il extrêmement mal la défaite. Si quiconque se révèle plus fort que lui, Mayuri veillera à le surpasser ou simplement à l’éliminer, rapidement ou à long terme. Mais chose sûre, il le fera au bout du compte. Vis-à-vis de ses sujets d’expérience, il démontre une attitude quelque peu étrange. Il semble vouloir présenter une attitude invitante, presque chaleureuse. Seulement, ce sont généralement ses propos, tournés vers ses expériences physiques monstrueuses, qui tâchent d’éloigner ses victimes de lui, ce qui le force bien souvent à les emmener par la force. Ce qui ne lui posera aucun problème particulier. S’il lui faut couper les jambes d’un sujet intéressant pour pouvoir l’examiner, eh bien soit.

Mais la chose dont Mayuri se soucie indéniablement le plus, hormis sa propre personne, ce sont ses banques de données. Elles représentent le pouvoir absolu de documentation et de savoir universel qu’il détient dans la Soul Society en entier. Toute information, importante ou non, vieille ou récente, dangereuse ou bénigne, c’est Mayuri qui en est le gardien. Quiconque se trouvant en dessous du niveau de capitaine et touchant à une seule touche de sa console informatique de données sécurisées se verra trancher le membre en question, ainsi que la tête par la suite. Et encore, les capitaines ne sont autorisés à accéder à cette banque de données qu’avec une autorisation en règles de Yamamoto-sama lui-même, ce sur quoi Mayuri est extrêmement pointilleux. La seule personne autorisée à utiliser la console hormis lui-même sans autorisation inscrite est Nemu, et encore, Mayuri se charge-t-il généralement de rester à proximité. On pourrait le comparer au Gardien du Savoir du Seireitei, conservant jalousement la source de son pouvoir loin des yeux impurs des crétins qui l’entourent.

Description Arme | Pouvoir



Formule : Kakimushire, Ashisogi Jizo (Déchire, Ashisogi Jizo)

Lorsqu’il invoque le Shikai de son Zanpakutô, Mayuri transforme ce dernier en une arme tout nouvelle, arborant maintenant trois lames tordues, irrégulières, formant l’apparence d’une tête de trident plaqué or. Maniable et très légère, cette arme offre des capacités de combat rapide et très précis. Elle présente une sculpture, représentant ce qui pourrait faire penser à la tête d’un jeune bébé affichant un air angélique et serein.
Le pouvoir de ce Zanpakuto consiste en son habileté à détecter les connexions neurologiques reliant le cerveau à l’ensemble des parties du corps. Ashisogi Jizo veille, lorsqu’il tranche, à isoler ces signaux physiologiques, et à les rompre grâce à un poison paralysant spécial créé à partir du sang même de Mayuri. Ainsi, le pouvoir du Zanpakuto libéré de Kurotsuchi Mayuri consiste à paralyser totalement n’importe quel membre du corps qu’il touche, même en ne faisant que l’égratigner.



Formule : Ban-kai

Le Bankai de Mayuri se nomme Konjiki Ashisogi Jizo. Lorsqu’il l’inoque, le Zanpakuto prend la forme d’une gigantesque chenille de plusieurs mètres de long portant une cape rouge flamboyante, ainsi qu’une grande tête de bébé carrément grotesque, le tout encadré d’un halo argenté rayonnant. De loin comme de près, on peut clairement distinguer une fumée dense qui s’échappe de tous les pores du Bankai.
Le pouvoir de ce Bankai est simple, si on enlève sa capacité à lancer plusieurs charges dévastatrices du fait de sa taille immense. Le pouvoir de Jonkichi Ashisogi Jizo consiste en le fait qu’il respire et expire en permanence un gaz virulent et mortel pour quiconque en respire ne serait-ce que la moindre bouffée, exception faite de Mayuri et Nemu, tous deux immunisés par la présence dans leurs veines du sang de Mayuri, à partir duquel le poison est créé.

Grade Souhaité

Capitaine de la 12e division du Gotei 13

Comment avez vous connu le forum ?

Ulquiorra

Un bruit de pas retentit dans le silence d’une demeure parmi tant d’autres du Rukongai. Ils résonnèrent quelques minutes, visiblement pressés, presque anxieux, nerveux. Le bois craquait par endroits, alors que les jambes de la personne à la carrure massive se déplaçait, accomplissant un continuel va-et-vient dans tous les sens. Finalement, un nouveau pan de mur glissa, s’ouvrant sur la personne recherchée par l’homme gras aux cheveux grisonnants : un jeune garçon, à l’apparence d’à peine une dizaine d’années, assis en boule dans un coin de la pièce. Il montrait des couleurs frappantes sur la tête qu’il balançait à un rythme lent, quelque peu saccadé.

’’Te voilà, espère de petit sacripant!!!!!!’’

L’homme se précipita d’un pas lourd et aussi gracieux que celui d’un éléphant vers le garçon, qui tenta de s’échapper, profitant de la lenteur de son assaillant pour essayer de passer entre ses bras tendus. Mais le gris homme eut les réflexes nécessaires : il agrippa le bras droit du gosse d’un mouvement brusque, arrachant un cri à ce dernier, et lui lança une gifle retentissante, qui projeta presque le gamin dans l’inconscience. Mayuri partit dans les vapes l’espace d’un instant, le monde autour de lui tournant à un rythme à donner mal au cœur. Puis, alors qu’il reprenait connaissance de ce qui l’entourait, il se sentit soulevé, et se rendit compte qu’il venait d’être hissé sur l’épaule du soulard qui lui faisait office d’oncle. Il eut beau se débattre, crier, taper des poings sur le dos gras et vouté de ce dernier, rien n’y fit.



Couché dans le placard à balai qu’il avait pour chambre, étendu sur le mince futon sur lequel il passait ses nuits, Mayuri repassait les évènements de la soirée. Rien de bien original, maintenant qu’il y pensait. Il s’était fait frapper par son oncle, qui l’avait ramené à son père. Mais tout de même, il n’avait pas tué quelqu’un! Il s’était seulement battu. Et avec des gosses plus vieux qui se moquaient de lui! Était-ce un crime que de savoir se battre? En tout cas, c’était probablement ce que son père avait voulu lui faire ressentir lorsqu’il l’avait jeté dans sa chambre exigüe, un air de dédain mêlé d’indifférence sur le visage devant la mine rougie de son fils. Ce crétin n’avait jamais eu le moindre intérêt pour lui. Il ne rapportait pas d’argent, donc il n’était d’aucune utilité. C’était un jugement que la mère de Mayuri avait bien tenté de contrer durant les premières années, mais elle avait vite fini par abandonner cette idée, devenant par le fait même complice de la cruauté de son père et du frère de celui-ci. Mais au moins, elle avait essayé elle.

Ah, et puis, pourquoi s’en faire pour une raclée de plus à son actif? Comme si ça allait changer sa vie.



Pendant toute sa jeunesse, les seules choses que Mayuri connut de ce qui aurait dû être une famille qui lui fournirait l’amour requis pour un gamin, ce fut une indifférence manifeste, fréquemment ponctuée par de violentes disputes qui se finissaient toujours en une forme ou l’autre de violence. Il fut chargé de la majorité des travaux ingrats, histoire de l’occuper; l’entretien, parfois la cuisine avec sa mère qui évitait sa compagnie, et un tas d’autres choses stupides qui étaient supposées le satisfaire. Pour tout dire, en fait, c’était presque le cas. Car au moins, lorsqu’il travaillait à faire toutes ces stupidités, il n’avait pas à se payer les crises d’alcoolique de son oncle, qui étaient irrémédiablement suivies par le châtiment de son père par la suite.

Cependant, il arriva un jour, alors qu’il avait atteint l’apparence de ses 17 ans, bien que son âge véritable soit tout autre, ou Mayuri entraîna quelque chose qui provoquerait plusieurs conséquences.



Mayuri soupira alors qu’il pelait les carottes aux côtés de sa mère, qui s’affairait à vérifier la cuisson du repas du soir. Il s’était déjà lassé depuis longtemps de ces tâches débiles. Il n’arriverait jamais à rien en continuant comme ça. Mais il fallait dire que parti comme il était, dans un lieu aussi perdu , et avec une famille aussi stupide, il ne ferait jamais rien de bon de toutes façons.

À ce moment, un bruit caractéristique, qu’il connaissait bien à force de l’avoir entendu avant l’une de ses corrections, annonça l’arrivée de ce soulard de Namaku. Le gros homme entra quelques secondes après d’une démarche titubante, une bouteille à moitié vide de saké dans la main droite. Il jeta un regard circulaire dans la cuisine, et entra avec autant de bruit qu’un coup de canon, alors qu’il se prit les pieds dans le cadre de l’entrée, pour aller s’affaler avec fracas sur le sol. Mayuri ne put retenir le son d’un rire retenu, ce qui fit immédiatement relever la tête du concerné.

’’Qu’est-ce qui te fais rire, sale petit bâtard?’’

Mayuri releva la tête, un mince sourire sur les lèvres, arrêtant momentanément son ouvrage. L’expression de ce gros lard oscillait entre une honte palpable et une haine bien sentie qu’il avait toujours manifestée envers ce neveu qu’il n’avait jamais voulu reconnaître. Mayuri laissa échapper un rire d’une seconde.

’’Qu’est-ce que t’en penses, le gros?’’

Le visage de l’obèse se teinta de rouge d’un coup, démontrant bien è quel point l’alcool, en plus de sa nature visiblement belliqueuse et égoïste, ne pouvait supporter une telle remarque à son endroit. Il commença à se relever, pesant lourdement sur ses bras flageolants pour se remettre sur ses jambes. Une fois qu’il eut retrouvé un équilibre précaire mais suffisant, il pointa un doigt crasseux sur le jeune homme.

’’Je vais te..’’

’’Tu vas quoi? Tu vas me battre ? Arrête, gros ivrogne, tu sais bien que ça fait un bout de temps que j’ai le temps de faire le tour de la maison avant que tu arrives…’’

Ce fut la goutte de trop pour Namaku. Il se précipita d’un coup, brandissant comme arme de fortune la bouteille de saké qui se trouvait dans sa main droite. À ce moment, la mère de Mayuri, qui avait tenté tant bien que mal d’ignorer ce qui se passait à côté d’elle, se retourna d’un coup avec les yeux écarquillés en voyant le frère de son mari se jeter tel une bête enragée sur son fils. Mais ce fut un cri strident qu’elle poussa par la suite.

La scène resta figée l’espace d’un instant. Les deux hommes restèrent immobiles, fixant les yeux de l’autre pendant un moment, alors que Namaku saisissait progressivement ce qui venait d’arriver. La main droite tenant le poing brandi de Namaku, Mayuri tourna lentement les yeux, faisant faire de même à son oncle. Sur le mur se trouvait le bras de Namaku, percé au niveau du poignet par le couteau qu’utilisait son neveu quelques instants plus tôt, cloué au mur par la même occasion. La main serrait même encore la bouteille de saké. Ce fut alors le hurlement de douleur de Namaku qui retentit.

Restant sans réaction, un voile d’indifférence mêlé d’un petit rictus satisfait, Mayuri mit un terme au hurlement de son oncle par un violent coup de poing à la mâchoire, qui projeta ce dernier à deux mètres en décrochant son bras du mur, le couteau cependant toujours planté dans le poignet. Tentant de se relever d’un mouvement maladroit qui lui arracha un nouveau cri de douleur sous les yeux terrifiés de la mère de Mayuri, Namaku se sentit empoigné brutalement, et il croisa alors les yeux de fauve de Mayuri. Par la suite, il fut brusquement tiré, et sous les yeux ébahis de sa mère et de son père qui venait d’entrer en trombe, le jeune homme propulsa son oncle sur le mur en paravent, qu’il défonça avec un bruit sonore, pour aller s’écraser à l’extérieur.

Le silence se fit. Mayuri resta immobile un instant, un air de totale indifférence gravé sur son visage alors qu’il fixait son alcoolique d’oncle étendu dehors, inconscient, un couteau planté au travers du poignet droit. Il tourna finalement les yeux vers son père, qui déglutit de façon inhabituelle. Il voyait bien que le gosse qu’il pouvait corriger pour ses bêtises était finalement devenu un jeune homme amplement capable de le battre lui-même. Les rôles s’étaient échangés, mais il ne l’avait jamais vraiment remarqué, occupé qu’il était à se vautrer, à fumer et à aller jouer aux dés avec des amis du coin. Désormais, ça ne serait plus lui le batteur en cas de conflit. Et ça lui faisait peur, maintenant qu’il le réalisait.



À la suite de cet évènement qui plongea la demeure familiale dans un silence presque mortuaire, la situation se changea quelque peu, tout simplement du fait que la haine et le dédain se transforma en peur cachée, en respect forcé et en intimidation appliquée. Maintenant, Mayuri n’était plus un esclave qui la bouclait, il était un jeune homme capable de mettre une raclée à ceux qui tenaient ce rôle quelques années auparavant. Il se sentit confortable dans ce climat, contrairement aux deux hommes de la maison. Son oncle, entre autres, ne lui adresse quasiment plus jamais la parole, se contentant désormais de l’éviter soigneusement.

Puis, un matin, alors qu’il tentait de s’entraîner avec un sabre en bois récemment acquis suite à certaines altercations – on ne sait jamais quand une arme, même de seconde zone, pourrait être utile – il fut appelé par son père. Mayuri se retourna vers ce dernier.

’’Qu’est-ce que tu veux ?’’

’’Il y a des types qui veulent te voir, dehors, alors lâche ce truc et bouge-toi…’’

’’Dis leur d’aller se faire foutre…’’

’’Je crois pas que ça soit une bonne idée pour toi…

Mayuri releva la tête, pour voir son père tirer une bouffée de la pipe à long tuyau. Il la retint l’espace d’un moment, puis relâcha la fumée par les narines, semblant apprécier de faire attendre son fils, qui venait de démontrer un minimum d’intérêt pour la question. Il replaça finalement la pipe entre ses dents, mâchonnant l’extrémité un dernier instant.

’’Ce sont des shinigamis.’’

’’Mayuri-san! Mayuri-san!’’

Mayuri sortit de la transe dans laquelle il était plongé en lisant certains rapports et résultats de tests récents. Un jeune garçon, afficha nt environ le même âge que lui, se précipitait en courant dans sa direction, une expression à mi chemin entre l’effarement et la joie sur le visage. Mayuri referma le livre de poche d’un mouvement sec de la main.

’’Qu’est-ce que tu veux, Shimaro ?’’

Ce type n’arrêtait pas de lui coller aux basques depuis qu’il était entré à l’académie des shinigamis. Il se rappelait encore le jour où trois shinigamis étaient venus, plusieurs années auparavant, dans la maison précise où il habitait dans le dédale qu’était le Rukongai. Et ce pour justement le voir lui. Il avait presque pris plaisir en accompagnant les deux hommes et la jeune femme dans une pièce fermée de la maison, devant le regard mi-ahuri, mis jaloux de ses trois proches. La discussion qui avait suivi était simple à résumer : il avait été détecté pour des activités très importantes de son reiatsu, qui avaient clairement été séparées des autres infimes trouvables dans les environs. En d’autres mots, il avait une activité cérébrale et psychique nettement au dessus de la moyenne, exactement ce que recherchaient les shinigamis du Seireitei depuis toujours. Mayuri n’avait pas eu à réfléchir bien longtemps ; rester ici et conserver ce mode de vie minable, où être hébergé, nourri et pris en main par la force militaire majoritaire de la Soul Society. La soir même, il avait fait son sac, et se retrouva avec les trois shinigamis revenus le chercher.

Il s’était retourné une dernière fois vers celui qui avait été son semblant de père.

’’Je crois pas que je reviendrai un jour… alors t’as qu’à faire ce que t’as toujours voulu. T’as qu’à me rayer de la liste des membres de ta famille.’’

L’homme était resté immobile, les bras croisés, mâchonnant lentement l’extrémité de sa pipe qu’il trainait absolument partout, même dans son lit. Puis, il prit l’autre bout, retira l’objet de ses lèvres, et expira une bouffée de fumée.

’’Il y a encore quelqu’un qui veut de toi, alors profites en… mais essaie quand même de ne pas te tuer comme un imbécile.’’

’’Je crois pas que c’était moi, l’imbécile de la maison…’’

Sur ces mots, il partit avec les trois shininamis, balançant vaguement la main en un dernier signe d’adieu. Le père de Mayuri resta un moment sur place, les bras toujours croisés, les yeux fermés. Puis, il poussa un bref soupir et rentra dans la maison.

Par la suite, le plus difficile, ça avait simplement été de s’habituer à côtoyer autre chose que des stupides énergumènes sans cervelle. Il eut cependant vite fait de trier les quelques shinigamis dans la même brochette d’âge que lui qui valaient un peu le déplacement. Et malheureusement, il avait rencontré Shimaro peu de temps après. Malgré une antipathie clairement démontrée envers ce dernier par Mayuri, Shimaro n’avait jamais semblé s’en faire, si bien qu’il finit par devenir une sorte d’acolyte non-officiel de Mayuri. Ce dont Mayuri se plaignait sans arrêt, mais bon…

Mayuri revint à ses oignons au moment ou Shimaro s’arrêta devant lui, haletant, le souffle rauque. Ses yeux bougeaient sans arrêt, allant d’un point à l,autre du visage dédaigneux de Mayuri à une vitesse préoccupante.

’’Les formateurs font du recrutement pour le Département Technologique !’’

Cette nouvelle, qui semblait exciter Shimaro à un point difficilement imaginable, laissa une expression de dédain encore plus prononcée sur le visage de Mayuri.

’’Et alors ?’’

L’expression de Shimaro se transforma d’un coup, passant d’une euphorie bien sentie à un ahurissement tout aussi visible. Il examina le visage de Mayuri, semblant croire à une mauvaise farce.

’’Comme ça, et alors ??? C’est une opportunité unique pourquoi ! Tu ne vas pas me dire que tu te fiches d’une chose pareille ???’’

’’Et pourquoi je m’y intéresserais ? Parce que j’ai établi des ‘’nouveaux records’’ avec mes notes dans le domaine ? La belle affaire. Ça ne fait que démontrer à quel point ces crétins de formateurs sont indignes de mon génie.

Mayuri partit sur ces mots, laissant Shimaro avec une expression d’incompréhension complète. Mais personnellement, il ne voyait qu’à moitié pourquoi. Le Département Technologique. C’était le coin des surdoués, les gros cerveaux qui constituaient l’élite intellectuelle du Seireitei entier. Les plus grand scientifiques shinigamis étaient tous passés par là. Et alors ? Comme s’il avait besoin d’une bande de petits crétins qui se pensaient supérieurs par leur mental, alors qu’il les écraserait tous en une seconde… Quoique.

Mayuri s’arrêta lentement dans le couloir de l’académie, pensif. Et si c’était son opportunité de se faire valoir, finalement ? Il l’avait bien dit, et il le pensait de tout son être : aucun formateur de cette académie n’avait su tenir le chemin avec lui pendant plus de deux semaines. Il épuisait leurs ressources d’informations plus vite qu’un aigle fondant sur sa proie. Il avait passé quatorze formateurs de cette façon, et s’était attiré les louanges de trois examinateurs à ce jour. Au bout du compte, il y avait peut-être bien une raison à cela. Ce Département Technologique… c’était peut-être bien l’occasion qu’il attendait depuis quelques temps pour se faire un nom. Les surdoués qu’il avait rencontrés jusqu’à maintenant, il les faisait repartir en pleurant. Un sourire se forma sur les fines lèvres de Mayuri. Après tout, pourquoi pas ?

Il reprit le chemin dans les corridors, mais cette fois, vers la source du bruit caractéristique d’un rassemblement d’élèves. Il y avait un tas de jeunes shinigamis, qu’ils soient réellement intelligents ou de véritables boulets trop ambitieux, qui souhaitaient tenter leur chance de rentrer dans ce qui représentait presque plus une secte qu’une véritable faction. Mayuri se raya un chemin dans le tas d’élèves, laissant derrière lui trois hématomes, un œil au beurre noir et trois pleurnicheurs. Ce qui eut pour effet d’écarter la fin du chemin, les élèves restant entre lui et le stand souhaitant pour le moins du monde se retrouver face à l’auteur de ces actes. On a beau dire, savoir frapper au bon endroit, c’est toujours utile.

Mayuri s’avança, dans le corridor formé entre deux groupes d’élèves devenus silencieux, et alla remplir rapidement la fiche de demande. Il la glissa rapidement dans le contenant prévu à cet effet, et partit sans un mot, les yeux à moitié fermés. Les sons reprirent derrière lui, mais à un volume nettement inférieur. Et voilà ce que ça apportait aussi, de frapper les ‘’camarades’’. Quelques jours plus tard, Mayuri fut convoqué dans un bureau adjacent. Il se dirigea calmement, lentement, comme à son habitude, et fut reçu par l’un des officiers de la 12e division du Gotei 13. Ce dernier l’invita à s’asseoir. Dès que ce fut fait, il le fixa pendant un bon deux minutes, les mains croisées devant le visage. Finalement, sa voix s’éleva.

’’Pourquoi t’est tu inscrit pour être transféré au Département Technologique ?’’

’’Parce que les élèves normaux de cette académie sont des boulets sans potentiel’’

L’homme le regarda avec une moue amusée. Visiblement, soit il appréciait la réponse de Mayuri, ou soit il était carrément en train de se moquer de lui. Ça ne serait pas la première fois qu’un de ses aînés rirait de sa façon de parler des autres pour signifier qu’il était bien meilleur.

’’Donc, tu considères que tes collègues en ce moment son bien en dessous de ton niveau.’’

’’Je le ne considère pas, c’est un fait…’’

Cette fois, le shinigami laissa échapper un petit rire derrière ses mains croisées. Ses yeux semblaient bien autant rire que ses lèvres. Mais tous deux retrouvèrent un semblant de sérieux assez rapidement. Il se leva de sa chaise.

’’Très bien. Présentes toi au Département Technologique dès demain.’’

’’Vous ne me faites pas passer de test ou d’épreuve ?’’

L’homme, qui s’était entretemps dirigé vers la porte fermée au fond de la pièce mi-éclairée, s’arrêta dans sa progression. Il tourna à moitié la tête, un mince sourire sur les lèvres.

’’Tu crois en avoir besoin ?

Il attendit quelques secondes, puis, devant le silence éloquent ponctué d’un sourire désormais transmis sur le visage de Mayuri, l’officier referma la porte derrière lui.

’’Urahara-taicho…’’

L’homme concerné tourna la tête, fixant son regard calme et serein dans celui fauve et acéré de son lieutenant. Urahara Kisuke, capitaine de la 12e division du Gotei 13, semblait toujours dégager une aura qui avait quelque chose d’apaisant, quoique légèrement sot par moments, vu l’attitude quelques fois puérile de ce dernier.

Le Capitaine fixa Mayuri en silence, alors que ce dernier se tenait, tout aussi silencieux, dans l’embrasure du bureau ou Urahara semblait être en train de lire certains rapports divers, à moins qu’il ne s’agisse de résultats récents de tests effectués dans les locaux du Département Technologique. Plusieurs décennies maintenant qu’il avait intégré ce département, et il était finalement monté au niveau de lieutenant de la 12e division, il y a un peu plus de cent-vingt ans de cela. Et il fallait dire qu’il ne s’en plaignait pas. Quoiqu’il aurait sans doute apprécié d’atteindre le dernier niveau au dessus de lui, mais il savait que l’homme qui le fixait en ce moment possédait toujours un niveau légèrement plus élevé que lui-même. Mais il finirait bien par régler ce problème.

’’Tu commets des actes répréhensibles sans m’en parler, Mayuri.’’

Mayuri revint au moment présent en entendant les paroles de son capitaine. Il mit deux secondes supplémentaires pour comprendre ce que celui-ci venait de dire. Des agissements répréhensibles ? Il n’avait rien fait de plus que tester certains produits génétiques de sa conception sur quelques sans-abris du Rukongai qui ne manqueraient à personne. En tout cas, ça ne serait certainement pas à lui qu’ils manqueraient. Il leva les yeux de nouveau vers ceux de son capitaine, une expression presque narquoise sur le visage.

’’Moi ? Mais je n’ai fait qu’aider au développement du Seireitei…’’

’’En torturant les anciens membres de ta famille, avec les méthodes qu’on t’avait déjà formellement interdit d’utiliser ?

Mayuri afficha soudainement une moue agacée. Merde… Il n’avait pas supposé qu’Urahara irait jusqu’à farfouiller aussi loin, dans la bouille indécise qui constituait son passé parmi les archives. Eh bien, il ne pourrait certainement pas nier ce que disaient les données dont il avait lui-même fourni une grande partie au cours des dernières décennies. Ça reviendrait carrément à renier ce qu’il avait construit lui-même. Autant se planter son Zanpakuto au travers du corps tout de suite. Mayuri se lécha rapidement les lèvres, n’osant pas prendre tout de suite la parole Devant ce que son capitaine venait de dire, il se devait de bien choisir ses mots.

’’Ils n’ont jamais réellement été importants à mes yeux. Et puis, c’est une mort honorable que celle au nom de la science…

Urahara fronça les sourcils.

’’Le seul moyen qu’on a eu de reconnaître leur corps, ce sont leurs dents…’’

Mayuri eut cette fois un regard oblique vers le sol, une moue toujours foxée à son visage. Il avait PEUT-ÊTRE forcé un peu la dose. En fait, celle qui avait été sa mère avait été celle qui avait le moins souffert, et encore… elle avait perdu un bras et un de ses poumons pendant les expérimentations physiques qu’elle avait subies. Mais au moins, ça n’avait été rien en comparaison à ce qu’avaient du endurer les deux autres. Oh oui… il avait carrément pris un malin plaisir à expérimenter ses produits les plus instables sur eux. Surtout ce gros lard toujours aussi soulard et sans cervelle. Ses cris de porc égorgé avaient ravi Mayuri alors qu’il effectuait certains prélèvements organiques.

Le lieutenant de la 12e division en revint une nouvelle fois au sujet présent, dont son capitaine semblait vouloir lui démontrer une mauvaise opinion confirmé. Dommage. Les résultats avaient pourtant été très instructifs… Il fallait dire que contre toute attente, le père de Mayuri possédait une structure physiologique donnant des résultats chimiques très intéressants. Dommage que sa tête ait tombé d’elle-même avant la fin…

’’Je vais devoir te châtier pour ça, Mayuri…’’

Le concerné releva d’un coup les yeux vers son supérieur. Le châtier ? Ah zut, ça n’était pas bon, tout ça. Urahara n’en avait peut-être pas réellement l’air au premier coup d’œil, mais il avait amplement les moyens de mériter sa position de capitaine. Et lui aussi pouvait connaître des châtiments hors du commun. Car il avait fait nombre d’expérimentations depuis le temps.

’’Mais en ce moment, tu as de la chance. Je dois terminer toute cette paperasse, et m’occuper de certaines choses… Mais je m’occuperai de ton cas tout de suite après. Vas-t’en.’’

Mayuri n’en revenait pas de la veine qu’il venait d’avoir. Il venait de voir la date de son châtiment aux mains de son propre capitaine repoussée, ne serait-ce que pour une journée, voire quelques heures. Le lieutenant s’inclina, puis repartit sur le plancher de bois du balcon à ciel ouvert caractéristique des appartements des officiers haut-gradés. Il marcha quelques minutes, passant entre plusieurs passages, chemins et bâtiments spécifiques. Puis, il arriva du côté Ouest du Département Technologique, à l’emplacement où il avait exigé d’installer ses quartiers. Ainsi, c’était dans ses propres appartements que se trouvait la source principale de l’information du Seireitei : la Banque de Données Générales. Un gigantesque ordinateur superbement performant, contenant l’intégralité des recherches, archives et détails, quels qu’ils soient, de toute la Soul Society. De quoi donner des idées fortuites même au plus modeste des hommes.

Mayuri entra dans ses appartements, et alla directement s’asseoir à son fauteuil, devant la banque de données. Il entreprit de faire quelques recherches sur Urahara. Il y avait forcément quelque chose dont il pourrait se servir. Une idée lui frappa l’esprit.

’’Nemu !’’

L’interpelée arriva au bout d’un moment, entrant par l’ouverture servant de porte pratiquée dans le mur arrière de la pièce. Les mains croisées devant elle, avec son habituelle allure soumise et calme, Nemu entra dans la pièce. Maintenant qu’il y pensait, Nemu représentait sans doute l’une des quelques rarissimes personnes en qui il pouvait avoir un semblant de confiance.

’’Oui, Mayuri-sama?’’

Elle aurait Presque pu avoir un côté mignon, si elle n’avait pas été une créature inventée de toutes pièces par des morceaux conservées de corps soudés et fusionnés pour donner ce qu’elle était aujourd’hui. Mais étant son assistante, elle avait tout de même développé une intelligence remarquable pour son état. C’était un point en sa faveur, et en faveur du créateur par le fait même.

Mayuri tourna la tête vers Nemu.

’’Apporte moi le registre 91.2…’’

Cette dernière s’inclina.

’’Oui, Mayuri-sama’’

Elle repartit par la même embrasure sans un bruit. Mayuri retourna à ses recherches. Il entra les données caractéristiques d’Urahara, ses mimiques, même le moindre de ses antécédents. Il lança quelques hypothèses, fit des simulations peu concluantes. Il prit négligemment le dossier que Nemu lui tendit en revenant. Se reculant dans son siège, il ouvrit l’enveloppe, et feuilleta quelque peu, Nemu toujours silencieuse à ses côtés. Puis, il trouva un passage spécifique. Il lut avec précaution, puis releva lentement les yeux, un mince sourire sur son visage.

Cette nuit là, une explosion retentit dans le Seireitei. Mayuri se leva précipitamment, empoignant fermement son Zanpakuto, et jaillit comme l’éclair de ses appartements. L’explosion venait des quartiers supérieurs. Il se précipita vers cette direction, constatant sur le chemin la présence de plusieurs escouades spéciales prenant le même chemin. Que se passait-il donc ?

Une fois arrivé, il constata qu’un combat se déroulait tout près. Lorsqu’il arriva sur les lieux, il vit Urahara aux prises avec les forces spéciales. C’était pour lui, tout ce remue-ménage ??? La question se posa dans son esprit l’espace d’un instant, mais cela ne perdura pas longtemps ; il resta à l’écart, suivant attentivement le déroulement de ce qui devint une poursuite au cours de la nuit. Puis, au matin, Urahara Kisuke avait fui, délaissant la Soul Society.

Le lendemain, la nouvelle fut publiquement annoncée, selon laquelle le Capitaine de la 12e Division, avait déserté la Soul Society en raison d’actes graves l’impliquant irrémédiablement. Curieusement, Mayuri se reconnaissait un peu là-dedans… Par la suite, Urahara fut officiellement destitué de son grade de capitaine. Grade qui fut transmis à Kurotsuchi Mayuri, son Lieutenant, jugé apte à porter cette tâche, autant par les nombreuses preuves passées de ses compétences, et du fait qu’il fut approuvé par neuf des 12 autres capitaines actifs à cette époque. Sans doute ignoraient-ils encore en ce temps là ce qu’il faisait de ses soirées avec les âmes errantes qu’il trouvait dans le Rukongai.

Ainsi donc, la chance se trouva en faveur de Mayuri. Il fut reconnu comme le capitaine informateur et possesseur des registres de tout le Seireitei, et également comme le capitaine qu’il était physiquement, avec son accoutrement qui soulevait bien des questions. Mais seuls ses anciens ‘’camarades’’ pouvaient avoir une chance de comprendre. Par la suite, il fut longtemps capitaine, affirmant sa position, et formant définitivement sa réputation. Réputation qui fut quelque peu entachée par la controverse que suscitait ses expérimentations sur toute race ou source d’intérêt qu’il découvrait, mais enfin… rien n’est parfait, il faut croire.

Jusqu’au jour où certains intrus s’infiltrèrent dans le Seireitei, enveloppés d’une sphère de protection chargée de reiatsu…

(Bon, j’imagine qu’il va falloir un test RP, mais en ce moment, je suis totalement lessivé. Alors je vous ferai ça dans les 24 heures, vous en faîtes pas. Parole de savant fou !)

Welcome ^^ (Hu? comment ça chuis nouvelle moi aussi? J'accueille les gens si j'veux è_é)

bienvenue on voi que tu aime écrire

MDR t'es une vraie machine à écrire XD

Rebienvenue mon chou X3

bienvenu ici

bienvenu ^^ à toi mayuri kurotsuchi.

XD re-bienvenu !
Quelle histoire O_O

Merçi à tous! Pour l'histoire, les seuls bases que j'avais c'est les vagues détails et manga, et une source sure disant que Mayuri avait foiré sa jeunesse...

Bon, j'imagine qu'il v falloir un test RP... je vais vous poster ça dans pas longtemps.

comme toujours mon chère tu brise les limites des forums en fesant une présentation de monstre mais la ta vraiment atteint le maximum....ses monstrueyx la grosseur de se truck en plus que ont sais aps grand chose sur sa vie...ta réussi a faire une histoire en 3 partie de quyoi 100 ligne chacun.......maudite malade.....

bienvenue a toi encore...et...stp...refait jamais une présentation comme sa, tu vas te tuer au travail.....

Bienvenue super tappeur

La nuit achevait de tomber sur une rue parmi tant d’autres dans le Rukongai, le ramassis de tout ce qui n’était pas officiellement noble, ou shinigami. Les âmes perdues, errantes et sans but, étaient foison dans ce coin de la Soul Society, déambulant paresseusement dans les rues, aussi nombreux qu’une vermine infectieuse et indestructible. Aussi, la forme sombre au manteau ample se promenant sur les toits à la faveur de l’obscurité eut-elle quelque mal à trouver une cible tentante pour ses projets personnels. Les yeux de Mayuri scintillèrent dans le noir, reflétant brièvement la lumière d’une lune épanouie dans un ciel si clair qu’il faisait paraître chaque étoile comme un réel phare. Une nuit magnifique, qui deviendrait bientôt désastreuse pour un malheureux qui restait à déterminer. Car il fallait le dire, c’était parfois difficile de trouver des sujets valables dans le coin.

Le capitaine de la 12e division parcourut les environs du regard, attentif à ce qu’il cherchait constamment pour obtenir de superbes résultats chimiques : des reiatsus se distinguant. Bien souvent, ces reiatsu pouvaient même se montrer puissants, mais étaient cependant ignorés par leurs possesseurs, qui se révélaient bien trop souvent être des loques sans aucun honneur ou fierté. Mais après tout, c’était bien comme ça. Ce genre de personne ne manquait jamais à aucun voisin, aucun proche. Ils étaient tous seuls, perdus, clochards éternels marchant en zigzag comme des crétins la nuit.

Finalement, au bout d’un nouvel instant de recherches, Mayuri détecta ce qu’il cherchait. Un homme, à l’apparence d’une soixantaine d’années, marchant lentement, complètement bourré d’alcool. Quand il disait que les bons sujets étaient tous des bons à rien sans avenir… La silhouette de Mayuri se dissipa dans le vent.

Le reiatsu du capitaine, indétectable sauf pour les meilleurs, se déplaça furtivement, entre les murs et les bâtiments. Il s’approcha doucement de sa proie. Puis, il s’immobilisa. L’homme, complètement saoul, passa lentement devant le mur intact, titubant comme un imbécile heureux. Quelques secondes plus tard, des vagues secouèrent sans bruit la structure du mur. Le mur se reforma, se gonfla, et prit la forme du corps de Mayuri, qui émergea du bâtiment, un mince sourire sur les lèvres. Il tourna les yeux vers le vieil homme. Il marcha, désormais sans se soucier du son de son déplacement. L’homme ne tarda pas à l’entendre derrière lui, et se retourna pour voir une silhouette sombre, cachée dans l’ombre, armée d’ongles démesurés par endroits et d’un sabre fort menaçant. L’homme recula brusquement, soudainement terrifié, et tomba sur les fesses. Il se traîna un moment, raclant le sol de gravier avec des couinements apeurés. Mayuri avança au même rythme, et la lumière de la lune se refléta sur son visage offrant au soulard la vision d’un masque au regard sadique, tatoué d’un sourire effrayant démontrant tout sauf quelque chose de rassurant. L’homme poussa un cri, et se releva précipitamment pour se sauver à toutes jambes, laissant Mayuri immobile derrière lui, le sourire toujours fixé aux lèvres.

’’J’adore la chasse…’’

De nouveau, Mayuri utilisa le Shunpo. Pourquoi se forcer, quand c’était si simple de poursuivre une proie facile grâce à des moyens ne nécessitant aucun effort… Et puis, ça pouvait être considéré comme un sport très divertissant. Pour peu qu’on sache l’apprécier.

Le capitaine passa les vingt minutes qui suivirent à jouer avec sa proie, le laissant parfois fuir, penser qu’il s’était sauvé et qu’il avait semé l’être démoniaque qui le pourchassait. Puis, Mayuri réapparaissait, le sourire toujours planté sur le visage, savourant à chaque fois la terreur renouvelée et toujours plus grande de l’homme qui commençait sérieusement à fatiguer. Il ne tiendrait plus très longtemps… Puis, à peine deux minutes après, le vieil homme s’effondra, à bout de souffle, et s’appuya sur le mur le plus près, en nage. Il n’eut même pas la force de pousser un nouveau cri lorsque Mayuri réapparut une fois de plus devant lui. Et voilà, c’était fini. Le shinigami s’approcha de l’homme, prenant soin de ralentir ses pas pour intensifier le moment…

Puis, dans la nuit, un hurlement retentit.
(eh non, c’est pas fini!!! Je vous ai bien eux, hein? ^^)



L’ombre de Mayuri se dessina finalement devant la porte de ses appartements. Dans sa main droite se trouvait une poignée de vêtements crasseux, retenant avec eux un homme évanoui, trempé de sueur. Mayuri poussa sans ménagement la porte, et entra dans la pénombre habituelle des lieux. Il avança de quelques pas, puis posa d’un mouvement négligent le corps qu’il trainait depuis le Rukongai sur la table d’opération qu’il utilisait plutôt fréquemment, vu les tâches à moitié lavées de sang séché sur les rebords. Mayuri se frotta les mains rapidement, regardant autour de lui.

’’Nemu!’’

Il attendit quelques seconds. Mais qu’est-ce que cette bonne à rien faisait? Et c’était elle, son lieutenant ? Une nulle incapable de venir rapidement quand on l’appelait ? Il allait continuer sur ses pensées lorsque Nemu finit par passer le seuil de la porte d’où elle arrivait toujours. Il se tourna vers elle d’un mouvement brusque.

’’Mais qu’est-ce que tu faisais !!??? Tu est donc incapable de faire quoi que ce soit correctement ?????’’

Nemu se recroquevilla sur elle-même serra ses mains devant elle avec une attitude soumise et désolée. Elle inclina la tête, un air triste sur le visage.

’’Pardon, Mayuri-sama…’’

Ces mots furent accueillis avec une gifle retentissante. Elle l’avait bien mérité. Comment pouvait-elle être une de ses créations en étant même incapable d’arriver lorsqu’on l’appelait ? Et la prochaine fois, ce serait quoi ? Elle échapperait une étagère sur ses registres ? Mayuri soupira d’un air dédaigneux, et alla placer le corps de l’homme toujours évanoui sur le dos. Il remua ensuite les doigts, et des liens brillants, de couleur bleu-argenté, apparurent pour retenir les mollets, les poignets, le cou, le front et le torse de l’homme. Mayuri releva la tête, et la tourna à moitié vers Nemu.

’’Apporte moi mon matériel…’’